Au cours des dernières semaines, le monde a assisté à des manifestations pacifiques en Amérique du Nord pour tenter d’apporter des changements et aider à mettre fin à la violence policière contre les Noirs. Nous nous joignons aux manifestants pour dénoncer la violence, le racisme et la discrimination systémique.
Nous avons tous vu la vidéo déchirante de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans, tué le 25 mai dernier, pendant qu’il était détenu, allongé face au sol et menotté et qu’un policier de Minneapolis s’est agenouillé sur son cou pendant plusieurs minutes. Malheureusement, il ne s’agit pas d’un événement isolé et le problème n’est pas propre aux États-Unis. Nous avons lu avec stupeur, ces derniers mois, les incidents de brutalité policière au Canada contre les Noirs, les Autochtones et d’autres personnes.
La Ville de Côte Saint-Luc a une tradition de dénonciation des injustices. En 2019, nous avons tenu un rassemblement contre la loi 21 pour protester contre l’interdiction des symboles religieux portés par les employés de l’État et en 2013 nous avons pris position contre la Charte des valeurs du Québec. Notre Promenade des droits de la personne au parc Pierre Elliott Trudeau rend hommage à ceux et celles qui ont fait une différence, comme Raoul Wallenberg, Mary Two-Axe Earley, Helen Suzman, Jackie Robinson, Nelson Mandela, Viola Davis Desmond et d’autres.
Notre communauté multiethnique, multiconfessionnelle et multilingue est particulièrement sensible à la discrimination, au racisme et au sectarisme. Rappelons que depuis de nombreuses années, des milliers de survivants de l’Holocauste et des réfugiés venus des quatre coins du monde ont établi leur foyer à Côte Saint-Luc. Les résidants de Côte Saint-Luc sont sensibles à la violence gratuite commise contre les personnes innocentes.
Au cours des prochaines années, la lutte contre le racisme systémique sera un énorme défi qui entraînera des changements aux structures de notre société. Nous espérons que Côte Saint-Luc pourra être un partenaire productif dans la mise en place de tels changements.
En avril 1968, deux mois avant son assassinat, le sénateur américain Robert Kennedy a parlé avec éloquence de l’humanité partagée que nous devrions avoir envers tous et chacun, notre passage sur cette planète étant limité dans le temps. En cette période difficile de pandémie de la COVID-19 et de violence contre les Noirs, les Autochtones et d’autres, nous ferions bien de nous souvenir des paroles du sénateur Kennedy : « Mais peut-être devons-nous nous rappeler – ne serait-ce qu’un temps – que ceux qui vivent avec nous sont nos frères, qu’ils partagent avec nous le même court mouvement de vie, qu’ils ne recherchent – comme nous – rien d’autre que la chance de vivre leur vie avec intention et bonheur, et ce faisant acquérant satisfaction et épanouissement. »