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Le maire de Côte Saint-Luc demande aux maires américains de dénoncer la menace que les États-Unis exercent sur la souveraineté du Canada

Le maire Mitchell Brownstein de Côte Saint-Luc lance un appel à ses homologues des villes et villages américains situés près de la frontière afin qu’ils s’expriment contre les récentes actions de l’administration américaine qui menacent la souveraineté économique du Canada.

Dans des lettres envoyées à plusieurs maires américains, le maire Brownstein a exprimé sa profonde inquiétude face à l’utilisation de la International Emergency Economic Powers Act pour imposer des tarifs douaniers au Canada, un allié et partenaire commercial de longue date des États-Unis.

« Ces tarifs ne sont pas seulement injustifiés, ils constituent aussi un outil de coercition économique contre une nation amie », a déclaré le maire Brownstein. « Plus alarmante encore est la rhétorique de l’administration américaine qui évoque ouvertement l’annexion du Canada. Cela a profondément ébranlé les Canadiens et provoque un important changement dans l’opinion publique envers les États-Unis. »

Dans le cadre de sa diplomatie de maire à maire, le maire Brownstein a écrit aux maires de Burlington (VT), Montpelier (VT), St. Albans (VT), Manchester (NH), Nashua (NH), Saratoga Springs (NY), Lake Placid (NY) et Syracuse (NY). D’autres lettres sont prévues pour d’autres villes et villages.

Dans ces lettres, le maire Brownstein souligne les liens historiquement forts entre les Canadiens et les Américains — qu’il s’agisse de familles vivant de part et d’autre de la frontière, de coopérations militaires conjointes ou de gestes de solidarité, comme lorsque des Canadiens ont hébergé et soigné des Américains bloqués à Terre-Neuve lors du 11 septembre. Il a averti que les tactiques de pression économique actuellement utilisées risquaient d’endommager irréversiblement cette relation.

« Les Canadiens réagissent fortement », a-t-il affirmé. « On observe des manifestations, des boycotts de produits américains et une baisse du tourisme transfrontalier. Cela aura sans aucun doute un impact sur les économies locales des États frontaliers, notamment le Vermont, le New Hampshire et l’État de New York. »

Le maire Brownstein exhorte ses homologues américains à porter cette question à l’attention de leurs représentants aux niveaux étatique et fédéral. « Nous avons besoin de voix des deux côtés de la frontière pour appeler à un retour à la civilité et au respect. Les communautés américaines aussi risquent de souffrir de cette politique malavisée, et j’espère qu’ensemble, nous pourrons plaider pour la fin de ces mesures irresponsables. »

Le maire Brownstein souligne l’importance de la diplomatie entre maires en temps de crise. « Les dirigeants locaux ont le devoir de protéger les intérêts de leurs citoyens, et en ce moment, cela signifie s’élever contre des politiques qui nuisent à nos économies partagées et menacent la stabilité internationale. En travaillant ensemble à travers les frontières, les maires peuvent contribuer à désamorcer les tensions et à restaurer un esprit de coopération entre nos deux pays. »

Le maire Brownstein prévoit d’envoyer d’autres lettres à des maires de l’autre côté de la frontière et encourage ses collègues maires du Québec et du Canada à faire de même. Il espère que cet effort coordonné démontrera l’ampleur de l’inquiétude canadienne et perturbera les tentatives de l’administration américaine de dépeindre le Canada comme un ennemi afin de justifier une guerre économique et l’annexion de son territoire souverain.