Verdissement urbain

Éliminer les espèces envahissantes

L’herbe à puce, la Berce du Caucase, l’ambroisie et les nerpruns sont quatre espèces particulièrement envahissantes. Certaines d’entre-elles entraînent même des conséquences pour la santé de ceux qui y entrent en contact avec elles. Il est essentiel de les identifier, de les éviter, de les signaler et de les éliminer de façon sécuritaire.  

Dans cette page :

Herbe à puce

Description 

L’herbe à puce, ou sumac vénéneux, est une vigne qui contient de l’huile d’urushiol, connue pour les démangeaisons et les éruptions cutanées qu’elle cause au contact de la peau. Cette résine est si puissante qu’il ne faut qu’un milliardième de gramme pour susciter une dermatite. Elle pousse autour des bordures des bois, dans les clairières, sur le bord des routes et en bouquets de trois. Elle peut pousser en buissons ou s’attacher aux surfaces grâce à sa forte adaptabilité. Puisqu’elle est difficile à reconnaître, employez la règle de base suivante : éviter les plantes ayant des feuilles qui poussent en bouquets de trois. 

Image par Escalupio sur Wikimedia Commons

Éléments identifiants

  • Bouquets de trois feuilles 
  • Baies blanches en saison 
  • Vigne qui pousse en groupe ou seule 
  • Grande adaptabilité, grandit n’importe où, mais habituellement en bordure des bois 

Effets de santé et traitement

L’huile d’urushiol, contenue dans la plante, provoque une dermatite caractérisée par des démangeaisons et des éruptions cutanées qui apparaissent 24 à 48 heures après le contact initial avec la peau. Lavez bien toute région ayant été en contact avec la plante avec de l’eau froide et du savon. Ceci n’empêchera pas la réaction, mais peut aider à diminuer son intensité. La réaction varie pour chaque individu et dépend principalement de la sensibilité de chacun à la résine et à l’intensité du contact. Consultez votre médecin. L’irritation disparaît normalement après sept à quinze jours. 

Lorsque la plante est brûlée, l’inhalation de sa fumée provoque des éruptions cutanées dans la muqueuse des poumons et des problèmes respiratoires qui peuvent être mortels. L’ingestion de la plante endommagera aussi sévèrement le canal digestif. Dans un tel cas appelez le 911 et le Centre Antipoison (1 800 463-5060) immédiatement. 

Signaler et éliminer

Si vous trouvez de l’herbe à puce sur un terrain public, avertissez la ville en envoyant un courriel à [email protected]

Portez toujours un équipement protecteur approprié, incluant des gants lorsque vous manipulez le sumac vénéneux. Vous devrez laver cet équipement en profondeur, puisque l’huile d’urushiol s’accroche aux surfaces et reste dangereuse jusqu’à 5 ans plus tard. 

Pour vous débarrasser de la plante, vous devrez creuser pour enlever la tige et les racines. La plante se régénère facilement à partir de fragments, alors retravaillez fréquemment le sol. De plus, éliminez complètement le résidu végétal au sol, puisque les graines tombées sont difficiles à identifier. Certains herbicides sont efficaces, mais assurez-vous qu’ils soient conformes avec la réglementation municipale et fédérale en vigueur avant de l’utiliser. Ne brûlez l’herbe à puce sous aucune circonstance et n’en disposez jamais dans le bac brun, utilisez plutôt le bac noir. 

Pour plus d’information : canada.ca/fr/sante-canada/services/securite-maison-et-jardin/herbe-puce.html 


Berce de Caucase

Description 

La Berce du Caucase est une espèce de plante envahissante qui pousse jusqu’à une hauteur de 5,5 mètres. Cette plante ornementale originaire d’Asie est facilement identifiée par ses bouquets distinctifs de fleurs blanches et sa tige épaisse. Sa sève est dangereuse et cause des brûlures douloureuses au contact de la peau.

Image par Bill Kasman sur Pixabay

Éléments identifiants

  • Bouquets de fleurs blanches 
  • Taille imposante 
  • Tige épaisse 

Effets de santé et traitement

La sève de la berce du Caucase est phytotoxique. Lorsque votre peau entre en contact avec celle-ci, les toxines présentes rendent votre peau sensible aux rayons UV. Lorsque des rayons UV atteignent la région affectée, ils causent des brûlures pouvant même atteindre le troisième degré. Les symptômes de cette réaction sont habituellement remarqués dans les quinze premières minutes. Des ampoules apparaissent dans les deux premiers jours, tandis que les cicatrices et la photosensibilité peuvent persister pendant des années. 

Lavez immédiatement la région affectée. Appelez le centre anti-poison dès que possible et consultez votre médecin pour obtenir un traitement. Portez des vêtements protecteurs lors des premières semaines pour éviter que les rayons UV atteignent votre peau. À cet effet, les chandails à manches longues réguliers employés seuls ne sont habituellement pas assez pour empêcher les rayons UV d’atteindre votre peau. 

Signaler et éliminer

Si vous trouvez de la berce du Caucase sur un terrain public, avertissez la ville en envoyant un courriel à [email protected]

Pour plus d’information : www.quebec.ca/habitation-et-logement/milieu-de-vie-sain/reconnaitre-et-eliminer-la-berce-du-caucase


Ambroisie ou herbe à poux

Description 

Lorsqu’elle fleurit en mi-juillet, l’ambroisie à feuilles d’armoise ou herbe à poux relâche son pollen, responsable d’allergies saisonnières qui affectent un million de Québécois chaque année. L’ambroisie croît jusqu’à deux mètres de hauteur. Ces feuilles sont dentelées et ressemblent à celles de carottes. 

Image par Krzysztof Ziarnek Kenraiz sur Wikimedia Commons

Éléments identifiants

  • Des pointes contenant des paquets de petites fleurs qui relâchent le pollen à la mi-juillet 
  • Feuilles dentelées ressemblant à celles de carottes 
  • Pousse n’importe où, habituellement à hauteur de jambe pour l’ambroisie à feuilles d’armoise 
  • Devient prospère là où la qualité du sol est pauvre

Élimination

Éliminez l’herbe à poux dès que vous l’identifiez en l’arrachant avec vos mains ou en la déracinant avec des outils de jardin. Pour ralentir sa propagation, tondez-le deux fois par année, soit à la mi-juillet et à la mi-août. Assurez-vous de jeter les restes d’ambroisie dans un bac noir pour ne pas contaminer le site de compostage. 

L’ambroisie croît difficilement sur les pelouses en santé. Pour empêcher sa croissance, améliorez la qualité de votre sol avec du compost et de l’engrais. Vous pouvez aussi planter différents types de végétation.  

Pour plus d’information : quebec.ca/habitation-et-logement/milieu-de-vie-sain/reconnaitre-et-limiter-l-herbe-a-poux 


Nerprun

Description 

Le nerprun est un arbuste qui croît jusqu’à 7 mètres de hauteur. Venant d’Europe, le nerprun est une espèce envahissante qui réduit la biodiversité en tuant ou en surpassant les espèces indigènes. Il n’a pratiquement pas de prédateurs : les papillons, les abeilles, les oiseaux et les insectes ne peuvent pas manger la plante. Ses baies ont un effet laxatif, ce qui facilite la propagation de ses graines tout en provoquant la mort de petits oiseaux.  Le sol sous le nerprun est également riche en azote, ce qui facilite l’installation de mauvaises herbes à proximité. 

Le signalement et l’élimination du nerprun sont des priorités et les résidents sont encouragés à prendre part à protéger la biodiversité en contribuant à ces efforts. Quoique le nerprun n’a pas de traits particulièrement distinctifs, il est possible de l’identifier en repérant de petits buissons aux feuilles cireuse qui alternent et au bois orangé sous une écorce facile à enlever. À la fin-automne, le nerprun est l’une des rares plantes qui conserve des feuilles aux couleurs vertes.

Source de la photo : Invasive Species Centre

Source de la photo : Invasive Species Centre

Éléments identifiants

  • Pousse sous forme d’arbuste ou de buisson 
  • Baies noires 
  • Feuilles à la texture cireuse 
  • Feuilles qui alternent sur les branches 
  • Bois orangé sous l’écorce  
  • Écorce facile à enlever 

Signaler et éliminer

Si vous trouvez du nerprun sur un terrain public, avertissez la ville en envoyant un courriel à [email protected]

Si le nerprun est au début de son développement, des outils de jardinage l’enlèveront facilement, puisque ses racines ne deviennent pas profondes au début de sa croissance. Toutefois, lorsqu’il est plus large, vous devrez utiliser des outils plus spécialisés. Suite à son élimination, faites en sorte que les semis ne prennent pas racine. Certains herbicides sont efficaces, mais assurez-vous qu’ils soient conformes avec la réglementation municipale et fédérale en vigueur avant de l’utiliser et d’obtenir un permis si nécessaire. Remplacez le nerprun par de la nouvelle végétation. 

Pour plus d’information : ontario.ca/fr/page/nerprun-cathartique