Côte Saint-Luc s’inquiète de l’impact de la nouvelle loi linguistique proposée par le gouvernement du Québec

Statut bilingue

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Bien que la Ville de Côte Saint-Luc soit soulagée que les dispositions du projet de loi 96 semblent donner aux municipalités ayant un statut bilingue l’option de le conserver, la Ville est préoccupée par d’autres aspects du projet de loi, notamment les règles proposées touchant les entreprises, les Cégeps de langue anglaise ainsi que d’autres dispositions.

« Si le projet de loi est adopté, Côte Saint-Luc communiquera avec les autres villes ayant un statut bilingue pour s’assurer qu’elles sont au courant de la nouvelle exigence d’adopter une résolution affirmant leur désir de maintenir le statut bilingue. Nous ne voudrions pas qu’une municipalité perde ce statut simplement parce qu’elle a omis de rédiger la résolution de la bonne manière ou de l’envoyer dans le délai de 120 jours, » a déclaré le maire Mitchell Brownstein.

La Ville réitère également son opposition à la façon dont la Charte de la langue française détermine qui est un Québécois anglophone. Actuellement, une personne est considérée comme anglophone en fonction de sa « langue maternelle ». La langue maternelle fait référence à la première langue apprise à la maison dans l’enfance et encore comprise par la personne. Cette mesure sous-estime les Québécois anglophones et francophones. Par exemple, une personne pourrait avoir appris le yiddish ou l’italien dans son enfance, ce qui en ferait sa langue maternelle. Cette mesure ne nous dit pas si cette personne se considère aujourd’hui comme un Québécois anglophone ou francophone.

Une mesure plus précise est la « première langue officielle parlée ». La première langue officielle parlée fait référence à la première langue officielle (c’est-à-dire l’anglais ou le français) parlée par la personne. À Côte Saint-Luc, 67,1 % des résidents ont l’anglais comme première langue officielle parlée. En comparaison, selon la mesure moins précise de la » langue maternelle « , seulement 42,3 % sont de langue maternelle anglaise, et seulement 18 % sont de langue maternelle française.

La Ville de Côte Saint-Luc suivra de près les déclarations et les mémoires éventuels des institutions et des autres groupes touchés par les dispositions du projet de loi 96.